Sommaire et Editorial du numéro 2016-1 de Psychologie & Education

Bonjour,

Le premier numéro de Psychologie & Education pour l’année 2016 est paru. Il aborde en différentes approches la question de nos choix (intimes, identitaires, scolaires ou professionnels…). Vous y trouverez quatre articles et un libre-propos présentés ci-après. Bonne lecture !

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Psychologie & Education 2016-1, mars 2016 :
Etre sujet : comprendre, décider

Alain NOBLE – Quand l’ombre de l’enfant imaginé erre dans l’école

Sonia LORANT, Fabien FENOUILLET & Alain LIEURY – La fuite, une alternative à l’amotivation en situation de liberté : une étude chez des adultes à l’université

Anne-Marie DUCLOS – Les facteurs d’adhésion et de mobilisation au changement des agents d’implantation en éducation

Luc-Laurent SALVADOR – Accueil à l’école primaire d’un élève agresseur sexuel

Libre-propos :
Gérard POMMIER – La forgerie des noms d’enfants

Livres et revues

Éditorial de la revue

Qu’est-ce qui guide nos pas, dans notre vie intime, dans nos choix d’objets, dans nos parcours d’écolier, d’étudiant, de professionnel ? Qu’est-ce qui, à notre insu ou non, oriente nos choix, nos décisions, nos parcours de vie ? Comment notre entourage ou notre environnement nous influence ? Peut-être pourrions-nous considérer que ce nouveau numéro de Psychologie & Education concerne à différents titres, selon différentes réflexions et approches très diverses, la question très large de la détermination du sujet.

Quand l’ombre de l’enfant imaginé erre dans l’école est l’article d’un fidèle auteur de notre revue, Alain Noble, ancien psychologue de l’Education nationale. Il nous propose le concept de l’enfant imaginaire, prisme à travers lequel l’élève réel est vu, pour éclairer la pensée et les pratiques autour de l’écolier. Source de structuration pour l’enfant, l’enfant imaginé peut aussi avoir des effets mortifères s’il ne lui laisse pas assez de « jeu ». Le repérage de la qualité de l’image idéale de l’enfant des deux parents rend compte de la souplesse du jeu des identifications qui ont pour conséquence le positionnement de l’enfant par rapport aux apprentissages scolaires. L’enseignant-e aussi est concerné-e par cet enfant imaginaire dans son désir d’enseignant-e, dans sa relation à l’élève, parfois pour son propre besoin de réparation. Trop culpabilisé-e, il ou elle se précipite parfois dans « l’agir », ce que l’on rencontre parfois dans les indications hâtives de prises en charges extérieures ou au fil des équipes éducatives ou de suivi de la scolarité. L’analyse de pratique et la réflexion pluridisciplinaire incluant les parents, sont des pistes proposées pour éviter ces écueils.

Le deuxième article est proposé par Sonia Lorant, Fabien Fenouillet et Alain Lieury. Ce dernier est décédé en mai 2015. Nous saluons ici ses nombreux travaux notamment sur la Mémoire et nous lui rendons hommage par la publication de cet article. Universitaires, les auteurs abordent l’autodétermination de l’individu à quitter une situation scolaire et de formation. Il est question d’éclairer les formateurs sur les motivations des élèves. Les auteurs utilisent le concept de sentiment d’efficacité personnelle qui associe compétence et autonomie. Ils rendent compte aussi de la compétition, de la rébellion et de la fuite présentée comme une alternative à l’amotivation, considérée ici comme une conduite adaptative. L’étude menée auprès d’adultes souligne la notion de liberté qui permet « d’éviter la résignation ». Les auteurs invitent les formateurs à accentuer le sentiment d’autonomie/liberté et à augmenter le sentiment de compétence.

L’article suivant traite aussi des capacités adaptatives de l’individu. Anne-Marie Duclos, suite à un article paru dans le n°2015-1 de notre revue (où elle rejetait le concept de « résistance au changement »), propose ici le modèle des facteurs d’adhésion et de mobilisation au changement éducatif. Son approche pluridisciplinaire prend en compte des aspects personnels, sociaux et contextuels face à des changements « plutôt imposés que proposés ». Ils peuvent déterminer des attitudes et des comportements : les émotions, les connaissances locales, les valeurs et les croyances, l’identité et l’idéologie professionnelles, les espaces de discussion, la participation et les relations de confiance, les signaux de la politique, un contexte d’implantation adéquat, les ressources humaines et matérielles, la culture organisationnelle et la nature du changement. L’auteure présente le modèle FAMCE comme un outil d’analyse et de facilitation d’implantation des réformes. Cette approche constitue une aide aux décideurs pour mieux comprendre les acteurs auxquels s’adressent les réformes et mieux les encourager à les mettre en œuvre, dans le respect de leur position.

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