samedi 03 décembre 2022 9h00 – 16h30 salle Hénaff, bourse du Travail 29 Bd du Temple Paris, 11ème
Au-delà des protocoles, comment rester créatif pour s’adapter à la singularité de l’élève en difficulté ?
Avec les interventions de Mélanie Lusetti, Jacques Marpeau, Aleksandra Vuichard
www.afpen.fr www.fname.fr www.fnaren.fr
Programme
9H00 – 9H30 : Accueil – Discours d’ouverture
9H30 – 10H30 : Invitée FNAME
Aleksandra Vuichard, Docteure en science de l’éducation
Et si l’on essayait la créativité
10H30 – 11H00 : Pause
11H00– 12H00 : Invitée AFPEN
Mélanie Lusetti, Psychologue EN EDA
Activités pour travailler l’éducation socio-émotionnelle en classe
12H00-14H00 : Repas
14H00 – 15H00 : Invité FNAREN
Jacques Marpeau, ancien formateur à l’Institut Régional du Travail Social de Paris Ile de France
Le protocole un dispositif générateur de maltraitance
15h00 – 15H15 : Mots de conclusion de la part des trois fédérations
15h15 – 15h30 : Pause
15H30 – 16H30 : Temps de partage : comment chacun reste créatif dans sa pratique professionnelle ?
Au-delà des protocoles, comment rester créatif pour s’adapter à la singularité de l’élève en difficulté ?
Depuis plusieurs années, le cadre institutionnel, la pratique des évaluations nationales, la mise en œuvre d’un conseil scientifique, les politiques de l’école inclusive restreignent les libertés et la créativité pédagogiques en direction des élèves.
C’est dans ce contexte que le XI forum des RASED aimerait interroger la place laissée à la créativité comme levier pour mieux accompagner l’élève en difficulté.
Les protocoles émanant de notre institution apparaissent comme des outils clé en main, laissant croire qu’il suffirait de les appliquer à la lettre pour que la difficulté disparaisse, qui plus est dans un temps restreint.
Or, nous savons bien qu’un protocole, aussi calibré soit-il, ne peut pas répondre à lui seul à la complexité des situations que les membres des RASED rencontrent sur leur terrain. Nous le savons d’autant plus que, dans nos pratiques quotidiennes, où nous sommes amenés à utiliser un cadre de travail construit – cadre ne signifiant pas protocole -, nous n’oublions pas de nous laisser surprendre par ce qui surgit chez l’enfant.
Le protocole se trouve du côté de la simplification, de la réponse préconçue, là où la créativité se place du côté du sensitif, de la perception, de la rencontre, de l’ouverture au monde, de la démarche clinique, qui permet une adaptation à la singularité de chaque enfant.
Et si nous nous interrogions sur la place laissée à la relation, à l’humain, à la rencontre, comme piliers de nos pratiques ?
Nous avons pu constater, lors du premier confinement de mars 2020, que l’ensemble de la communauté éducative a puisé dans sa créativité pour garder le contact avec les élèves et poursuivre les apprentissages. Les enseignants ont, dans ce contexte inédit et imprévu, donné libre court à leur inventivité et à leurs ressources propres. Cette créativité a permis d’instaurer un lien de confiance fort entre les enfants, leurs parents et l’école.
Les membres des RASED, dans leur travail quotidien, se servent de leur créativité pour accompagner au plus juste les élèves en difficulté, au-delà de la seule fonction de « personne ressource », qui les place dans un rôle « d’expert » auprès des enseignants, avec le risque d’être trop éloigné des élèves.
